It's been a long time since I knew Gérald, who is with Dice at the origin of the Sketchtravel. I had the opportunity to follow the project from its earliest beginning : I had asked as a personnal favor to give the book to John Howe myself. It was afterall the essence of this adventure, to shake one day the hand of the guy who made you embrace the profession. I was about to regret the day we chose to meet, as the whole french railway network was paralysed by sabotage acts. But thank to the energy and the car of Catherine, who is following the sketchbook with her video camera, we eventually arrived to Neufchâtel. We waited for Mr Howe, gazing at the sunset on the misty lake. In this hitchcockian atmosphere he joined us at the hôtel Beau-Rivage, to take us in a trendy pub of thetown.
As a matter of facts Mr Howe is not at all the dragon I've drawn in the Sketchtravel. He looked at the drawings already in the book with truly humility and pleasure. With a mischievous smile he told us of his fear of letting a 'lousy daub' on his page. He also talked en apparté about current -and secret !- projects he was working on. I felt the same exhaltation I could experience in my short carrier.
A bit later we were relunctant to leave John and the book, I wished I could make this interview last more. I had the chance to meet one of the models who inspire us in our illustrators' journey. Even if Mr Howe does not neet to prouve his value, I could feel he experiences the same doubts and the same pleasure with new challenges.
I'd like to thank Gerald and Dice one last time to give me the opportunity to meet this great man.
Ça fait un petit bout de temps que je connais Gérald, à l'initiative du Sketchtravel avec Dice. J'ai eu la chance de pouvoir suivre le projet dès le début : J'ai demandé comme une faveur personnelle de remettre le carnet à John Howe. Parce qu'après tout c'était ce qui faisait l'essence même de cette aventure : Pouvoir un jour serrer la main du gars qui vous avait donné envie de faire ce métier. Ce samedi matin alors que l'ensemble du réseau ferroviaire était paralysé par des actes de sabotages, j'ai failli regretter le choix du jour de notre rendez-vous. Mais grâce à l'énergie et à la voiture de Catherine qui suit le carnet avec sa caméra, nous sommes finalement arrivés à Neufchâtel. Nous avons attendu M. Howe en contemplant le coucher de soleil sur le lac nimbé de brumes. Il vint nous rejoindre près de l'hotel Beau-Rivage, dans cette ambiance hitchcockienne, pour nous emmener dans un un bar un peu branché de la station balnéaire
Tout bien considéré Mr Howe n'est pas du tout le dragon que j'avais représenté dans mon dessin : C'est avec une grande humilité et un plaisir non feints qu'il a regardé les dessins déjà présents dans le carnet. Avec un petit sourire malicieux il nous a fait part de son angoisse de ne pas laisser une 'vieille croûte' sur sa page. Il m'a aussi parlé en aparté des projets -secrets !- sur lesquels il travaillait en ce moment, j'y ai senti la même excitation que j'ai pu sentir à ma modeste échelle lors de ma courte expérience professionnelle.
C'est à contrecœur qu'un peu plus tard nous avons du laisser partir John et le carnet, j'aurais bien aimé prolonger cet entretien. J'ai eu la chance de rencontrer un de ces modèles qui nous inspirent dans nos parcours de dessinateurs, et bien qu'il n'ait plus rien à prouver j'ai pu sentir que nos idoles pouvaient aussi éprouver le doute, mais aussi le plaisir de défis sans cesse renouvelés.
J'aimerais une dernière fois remercier Gérald et Dice pour m'avoir donner l'occasion de rencontrer ce grand bonhomme...
